La chapelle St Gonvel

Aujourd’hui nichée dans un écrin de verdure, près du port d’Argenton sur la commune de Landunvez, et à proximité du menhir de Mein-Melliguet et du GR34, cette chapelle date du XVIe siècle.
Elle n’est, pour l’instant, ouverte que dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine.

Autrefois sur les dunes à proximité directe de la mer, la chapelle Saint-Gonvel est aussi appelée Saint-Gonvel-les-Dunes (Sant Gonvel an theven) ou Saint-Guenaël au XVIe siècle ou Saint Gouarch au XVIIe siècle. Elle était très vénérée par les marins, pêcheurs, maîtres de barques et marchands qui y avaient laissé plusieurs ex-voto en action de grâces (malheureusement aujourd’hui disparus).

A l’extérieur, le calvaire monumental, en gradins, semblable à celui de la pointe Saint-Mathieu, remonte vraisemblablement au Moyen-Age, et trône au milieu de cet espace qui était l’ancien cimetière entourant la chapelle.
Jusqu’à un passé récent, le Pardon de Saint-Gonvel avait lieu le troisième dimanche de septembre et connaissait un beau succès d’affluence, comme le témoigne cette photo de 1903.

Association pour la sauvegarde des chapelles

La croix de St Gonvel

Le calvaire monumental, en gradins, semblable à celui de la pointe Saint-Mathieu, remonte vraisemblablement au Moyen Age. Il trône au milieu de cet espace qui n’est autre que l’ancien cimetière entourant la chapelle.

Cet édifice, sans doute tronqué au XVIe siècle, a donc vraisemblablement été précédé par un bâtiment beaucoup plus ancien encore.

Mais ce n’est pas tout : observons l’angle sud-est du bâtiment.

Deux longues pierres sont disposées à la base de cet angle. Celle du dessous est en fait une stèle gauloise. Si l’on prend la peine de l’observer de près, on y distingue même des gravures.

La réutilisation d’une stèle païenne comme pierre angulaire d’une chapelle n’est pas du tout un hasard. Elle traduit la volonté de christianiser un lieu de culte ancestral. On lira plus de détails sur cette stèle dans la partie de ce site réservée aux vestiges archéologiques.

Patrimoine d'Iroise

Lavoir – route du Colonel Fonferrier

Appelé aussi lavoir du Pont ar C’herniel… il est alimenté en eau par le ruisseau de Verlen.

Mein O'Kanan

Le Port d’Argenton

Petit port de plaisance, le port d’Argenton se vide et se rempli à chaque marée. Bien fermé et abrité des vents, c’est un port idéal pour faire escale.

Le sable et la vase composant le fond, permettent une bonne tenue à l’échouage.

En 1902 Gustave Geffroy décrit Argenton : « Le petit port, défendu par de formidables rochers, est bien arrondi, entouré de maisons ».

La croix de Lorraine

XXe siècle – Granit

Cette croix de Lorraine signale l’emplacement du départ de jeunes civils et militaires répondant à l’appel du Général de Gaulle. En 1940, à bord d’une vedette des Ponts et Chaussées, ils embarquent pour l’Angleterre et s’engagent dans les Forces françaises libres.

Bretagne découverte

Le Phare du Four

Construit entre 1869 à 1874 et mis en service en 1874, il est construit en pierres de taille de granit reposant sur un socle de béton et de pierres aménagé en débarcadère. La tour du Four, ainsi que celle des Pierres Noires (son jumeau construit en même temps au sud de l’archipel de Molène), est la première, parmi les phares en mer, à s’affranchir de la forme très incurvée dite « en trompette » en vigueur jusque là.

La masse d’ensemble de la construction assurant la stabilité de l’édifice est alors privilégiée. La distribution intérieure s’organise sur cinq étages correspondant chacun à une pièce, reliés par un escalier en vis. La lanterne est d’origine et l’optique conserve son ancien dispositif aux vapeurs de pétrole. Le phare est automatisé depuis 1993.

Ce phare est aussi connu sous le nom de Phare du Four d’Argenton 3. Il est bâti sur un écueil de granite de 25 mètres de diamètre et d’une hauteur de 11,50 m, à l’extrémité sud des Roches d’Argenton et au début du chenal du Four. C’est un phare en mer, dit de jalonnement, situé au débouché sud du  Chenal méridional de Portsall. Sa corne de brume est désactivée.

Le phare est connu, entre autres, pour les images des déferlantes impressionnantes qui s’écrasent sur lui, son rocher étant d’ailleurs réputé pour sa faculté à lever des vagues énormes.

L’île d’Yock

L’île d’Yock : un condensé du passé de la commune.

Situé devant Argenton, à 1 km de l’entrée du port, l’ile d’Yock est accessible par bateau ou à pied à marée basse de vives-eaux. D’une surface de 7,5 hectares, l’île d’Yock est marquée par la présence humaine dans sa relation à la mer. C’est un condensé du passé de la commune pour les trois derniers millénaires.
On y trouve des traces probablement antérieures à l’âge de fer, des ruines datant de la seconde partie de l’âge de fer, des murs de défense de l’île, une ferme liée
à l’exploitation du goémon avec son four à soude, une infrastructure routière sommaire.

Le talus-rempart de l’île d’Yock

Il a été monté, à l’île d’Yock, pour aider à la défense côtière, à l’Âge de fer. « Un fort talus-rempart situé sur la côte Nord-Est de l’île et en d’autres points de la côte orientale, constitué de gros galets marins et de blocs granitiques liés par un mélange de sable et d’humus et atteignant une hauteur supérieure à 3m en surplomb de la plage par une largeur maximale de 6m. »

Le pont de l’île d’Yock

Chemin sur la grève, entre la pointe de Bilioc et l’île d’Yock, connu sous le vocable de « pont de l’île d’Yock » praticable à marée basse.

Situé au centre de l’Ile, la ruine (6 x10 m) de l’atelier de briquetage a été datée de l’âge de fer.

On y voie toujours deux cuves cylindriques qui servaient à la conservation de la saumure. Y existaient, deux foyers pour évaporer l’eau, ainsi que des éléments caractéristiques de l’artisanat du sel : augets cylindriques, briques trapézoïdales, boudins de calage et autres éléments d’argile cuite…
L’atelier de briquetage du sel Plan de l’atelier sel L’une des deux caves permettant de stocker la saumure.
A côté, de l’atelier, une autre structure de même taille a été inventorié : céramiques, éléments métalliques (fer), petits objets (perle de collier). Une fosse de dépotoir remplie de poteries cassées a été partiellement fouillée à l’extérieur de ce bâtiment. Tous ces éléments font voir dans ce bâtiment un probable habitat.

La presqu’île du Vivier

Cette presqu’île est formée d’une ancienne île qui a été naturellement reliée à la terre par un tombolo recouvert d’un cordon dunaire.

A droite, le joli port d’Argenton, complètement découvert à marée basse, s’étend sur une surface considérable. A gauche s’étire la grande plage de sable fin de Porspoder que ferme la presqu’île St-Laurent.
De belles propriétés occupent la quasi-totalité de l’espace et il faut s’engager dans de petits chemins pour découvrir les charmes bien cachés de ce site.

La route fait une fourche. A l’extrémité de la voie de gauche se trouve le portail de la station d’Ifremer dont le vivier a donné son nom à toute la presqu’île.

Un chemin, à droite, mène le visiteur au point culminant. Le sommet de la presqu’île est malheureusement inaccessible aux personnes peu valides à cause des roches qui affleurent dans le chemin.

Il offre cependant une vue magnifique. Tout à gauche, Porspoder aligne ses maisons derrière la plage.

Puis c’est le vivier de la station d’Ifremer. Il s’ouvre sur le port de Porspoder et fait face au site protégé de la presqu’île St-Laurent.

 

Face à la pointe et prolongeant la presqu’île vers le large, c’est l’île d’Yoc’h, inhabitée et réserve naturelle de la S.E.P.N.B.

On ne peut la rejoindre à pied que lors des plus grandes marées et avec d’infinies précautions.

Mieux vaut profiter des visites guidées qu’organise l’Office de Tourisme plutôt que de s’y engager seul. Sur cet ancien cap du continent se trouvent encore des vestiges du néolithique et de l’âge du fer.

Par beau temps, la vue est superbe sur les Roches d’Argenton qui parsèment l’océan.

D’autres gros blocs rocheux émergent de la végétation derrière le visiteur. Ce chaos de pierre prend des formes assez étonnantes.

On regagnera le parking en conservant le souvenir de ces paysages, mais aussi, à la belle saison, des senteurs méditerranéennes qu’exhalent toutes les surprenantes plantations de ce petit bout du monde étonnamment préservé des assauts du vent du large.

Patrimoine d'Iroise

Le corps de garde

Cette pointe, complètement isolée, a été militairement utilisée afin de contrôler l’accès nord-ouest du port d’Argenton. A l’ouest, le port est naturellement protégé par l’île d’Yock.

En face, son accès sud-ouest était contrôlé par une installation identique sur la presqu’île du Vivier.

En période de guerre contre l’Angleterre ou les Pays-Bas, comme ce fut souvent le cas à partir du XVIIe siècle, la défense de nos côtes était devenue cruciale. Cette défense était assurée par une milice garde-côte.

Chaque batterie côtière disposait généralement de quatre installations :

– Un corps de garde
– Un magasin à poudre
– Une guérite de surveillance
– Une plate-forme pouvant supporter un ou plusieurs canons

Souvent un mât à signaux complétait l’ensemble afin de communiquer avec les navires.

Ici, aucune des installations d’origine n’a été restaurée. Il nous faut donc chercher à les reconnaître parmi des ruines.
Il est facile d’identifier la solide construction située à l’abri d’un chaos rocheux et formant le corps de garde.

Dépourvue de fenêtres et de cheminée, elle ne pouvait héberger tout au plus qu’un ou deux artilleurs.

Le petit local attenant servait sans doute de magasin à poudre.

Un passage permettait la communication entre les deux constructions.

 

Patrimoine d'Iroise

Le lavoir de la route de Brest

Ce lavoir que l’on peut voir à l’entrée d’Argenton, au croisement entre la route de Brest et le streat Ar Pont , est alimenté en eau par le ruisseau d’Argenton .

Le débit de ce ruisseau peut devenir très important après une séquence de forte pluie, ce qui explique la largeur de l’évacuation de l’eau, et la grille destinée à retenir les débris importants qui pourraient être drainé par le ruisseau.

Mein O'Kanan