La Chapelle St Samson

Cette petite chapelle isolée sur la lande à quelques pas d’une côte superbe attire de nombreux visiteurs.

L’intérieur est très sobre.

Deux statues polychromes dominent l’autel. A gauche, Saint Samson est coiffé de la mitre épiscopale.

De tous les nombreux moines venus des Iles britanniques au VIe siècle pour évangéliser la Bretagne, Saint Samson est l’un des rares qui soient bien attestés par l’histoire puisqu’il a signé les actes du Concile de Paris vers 555.1

Originaire du Pays de Galles, et élève de Saint Ildut qui a donné son nom à Lanildut, il aurait débarqué à Plougasnou, dans le nord-Finistère, où la fondation du monastère de Lanmeur lui est attribuée. Il avait été ordonné évêque, sans évêché, avant de venir sur le continent. Nommé évêque de Dol par le roi Childebert 1er, il y est mort vers l’an 565. Son rayonnement à travers la Bretagne fut tel que beaucoup de localités ou d’édifices religieux bretons portent son nom. Il n’est pas impossible qu’il soit venu voir son ami Ildut dans le Pays d’Iroise.

On jettera aussi un œil sur les vitraux modernes qui datent de 1993. A gauche, Sainte Anne, la mère de la Vierge, avec sa fille. A droite Saint Samson, dont on aperçoit la crosse d’évêque, guérit un malade.

Une petite chapelle modeste et pleine de charme, située dans un environnement à la fois sauvage et grandiose qui lui confère toutes les qualités d’un véritable sujet de carte postale.

Association sauvegarde des chapelles

La fontaine de St Samson

La Fontaine de St Samson : une source miraculeuse ?

Cette fontaine située face à l’océan, en contrebas de la chapelle dédiée elle aussi à St Samson, possède, selon la croyance populaire, le pouvoir de faciliter la marche des jeunes enfants : nombreux étaient les enfants des environs, à avoir été trempés dans cette fontaine !

On y venait en famille et les parents trempaient les jambes des jeunes enfants dans cette source miraculeuse .

Mein O'Kanan

Lavoir de St Samson

Le lavoir de Saint Samson, est à la croisée de nombreuses routes menant aux hameaux voisins.

De ce fait , il était utilisé par les femmes venant de Foshuel, de Pen Al Lan, Langoz mais aussi Kerandraon.

Si la Chapelle de Saint Samson captive tous les regards, le lavoir de Saint Samson bénéficie d’un environnement exceptionnel et mérite qu’on s’y attarde.

Les murs qui forment l’enclos sont moins haut qu’ils ne furent par le passé, des photos en témoignent. Le mur coté Ouest a été monté de part et d’autre d’un petit menhir .

Une pierre tombale a été posée par le passé dans ce lavoir sans que l’on en connaisse la raison. Provient-elle du cimetière de Landunvez ? .

Si le silence a remplacé la causerie des lavandières, la beauté et le charme des lieux, ainsi que les souvenirs qui s’y attachent, nous encouragent à sauvegarder ce patrimoine.

Mein O'Kanan

Le sémaphore de Kerhoazoc

L’invention de Claude Chappe fut rapidement perfectionnée par Charles Pillon ( ou Dupillon 1) puis appliquée à la Marine par Louis Jacob afin d’installer le long du littoral français toute une série de sémaphores munis de 4 bras articulés. Les nombres affichés correspondaient à des phrases entières figurant sur des lexiques. Les guetteurs pouvaient ainsi, depuis la côte, faire parvenir rapidement leurs observations à la Préfecture maritime ou celle-ci envoyer des ordres aux navires de guerre restés en vue, après un coup de canon avertisseur lancé par le sémaphore.

Dans le Pays d’Iroise, celui de Kerhoazoc à Landunvez était le plus au nord. Suivaient vers le sud les sémaphores de Porspoder, Corsen à Plouarzel, Les Renards au Conquet, Saint-Mathieu et Bertheaume à Plougonvelin, sans oublier celui de l’île de Molène 2. Via Le Minou et Portzic, ils communiquaient avec la Préfecture maritime de Brest. Le sémaphore de Kerhoazoc pouvait aussi se mettre en relation avec celui de Ouessant ou de l’Aber Wrac’h.

C’est en 1845 que l’Américain Samuel Morse inventa à la fois son alphabet formé de points et de traits et son manipulateur à main capable d’envoyer des signaux électriques brefs et longs. En peu de temps le «télégraphe électrique», grâce à un câble, remplaça l’aérien. Il équipa aussi les sémaphores, mais jusqu’à ce que les communications par morse s’effectuent au moyen de la radio, appelée depuis TSF ( Télégraphie Sans Fil ), on conserva le mât Dupillon à 4 bras en plus du jeu habituel de flammes et de pavillons pour communiquer avec les navires.

Patrimoine d'Iroise